Zona : risque cardiovasculaire

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MunichLe zona n'affecte pas seulement les patients présentant une éruption cutanée douloureuse. Des années après la maladie, la probabilité d'un accident vasculaire cérébral ou d'une crise cardiaque augmente. Le conseil de chercheurs britanniques : toute personne ayant déjà eu un zona doit surveiller de près les facteurs de risque possibles.

Facteur de risque indépendant

Comme base pour leur étude, Judith Breuer et ses collègues de l'University College de Londres ont comparé les données de 106 000 anciens patients atteints de zona avec 213 000 personnes qui n'avaient pas souffert de la maladie virale. Les chiffres provenaient d'une base de données de patients britanniques, dont certains ont permis de suivre l'état de santé jusqu'à 24 ans après l'épidémie de zona.

Afin de voir à quel point le zona affectait explicitement la santé à long terme des patients, les chercheurs ont ajusté les informations pour inclure d'autres facteurs de risque connus pour le système cardiovasculaire, tels qu'un indice de masse corporelle supérieur à 30, le tabagisme, un taux de cholestérol élevé ou diabète. Le résultat était sans équivoque : parmi les moins de 40 ans, la probabilité d'avoir un AVC était de 74 % plus élevée si la personne avait déjà eu le zona. "Le zona est un facteur de risque indépendant pour les maladies vasculaires, en particulier pour les accidents vasculaires cérébraux, les hémorragies cérébrales et les crises cardiaques", disent les chercheurs.

Zone de danger moins de 40 ans

Entre 18 et 40 ans, ce n'était pas seulement le risque d'AVC qui était particulièrement élevé pour ce groupe par rapport aux patients non atteints de zona. La probabilité d'une crise cardiaque a également augmenté de 50 pour cent. Ils ont également eu un incident ischémique (AIT) 2,4 fois plus souvent - un trouble du flux sanguin cérébral qui entraîne des échecs neurologiques. Pour les personnes de plus de 40 ans, les chiffres n'étaient pas aussi drastiques. La probabilité d'un AIT était 15 pour cent plus élevée, et une crise cardiaque était 10 pour cent plus probable. "Chez les personnes âgées, les facteurs de risque vasculaire sont observés de plus près et des contre-mesures sont prises à temps", expliquent les scientifiques.

Toute personne ayant eu un zona doit donc éviter les facteurs de risque tels que le tabagisme et le manque d'exercice à un jeune âge et faire contrôler régulièrement les valeurs de laboratoire telles que les lipides sanguins et la glycémie.

La varicelle se transforme en zona

Le zona est causé par le virus varicelle-zona, qui fait partie des virus de l'herpès. Cependant, si vous êtes infecté par l'agent pathogène pour la première fois, vous n'aurez pas le zona, mais la varicelle. Après cela, le virus reste dans le corps à vie. Habituellement, le système immunitaire peut si bien contrôler le germe que les personnes touchées ne tombent plus malades. Cependant, environ un quart des porteurs de virus ont une nouvelle épidémie - cette fois sous la forme de zona. En règle générale, cela se traduit par une éruption cutanée avec des rougeurs et des cloques, en particulier sur le dos ou la poitrine. Dans de nombreux cas, le zona provoque une douleur intense parce que les voies nerveuses deviennent enflammées. (gauche)

Source : J. Breuer et al. L'herpès zoster en tant que facteur de risque d'AVC et d'AIT : une étude de cohorte rétrospective au Royaume-Uni. Neurologie, 2014 ; DOI : 10.1212 / WNL.00000000000000038

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